Le choix de l'UMP de soutenir officiellement le MPC, notre partenaire au sein de l'Union pour la Calédonie dans la France et donc de retirer au Rassemblement son affiliation UMP a une signification politique majeure pour la Nouvelle-Calédonie :
C'est l'officialisation par l'UMP du désaveu de la politique de collusion avec l'UC symbolisée par la décision du double drapeau par M Frogier en 2010.
Le père du double drapeau avait fait beaucoup de promesses à Paris et à ses cadres locaux : il s'était engagé à obtenir en échange de ce geste surprenant et risqué des concessions majeures de la part des indépendantistes.
Paris a fait confiance, pensant avoir là une solution politique originale qui débarrasserait de l'épineuse question indépendantiste kanak.
Au final cette politique a été un désastre. Aucune concession n'aura été obtenue, les
indépendantistes ont bénéficié du lever de leur drapeau FLNKS sur nos institutions sans rien donner en retour.
Au contraire ils sont sortis renforcés, plus arrogants, plus convaincus de l'avènement prochain de l'indépendance, pour certains dès 2014, et se comportant en patrons de la Nouvelle-Calédonie alors qu'ils restent minoritaires.
Et loin d'avoir résolu la question indépendantiste, le double drapeau a avivé les tensions
communautaires, divisé le camp loyaliste, au point de faire élire un indépendantiste à la
présidence du Congrès, et il a aggravé le doute sur l'avenir politique, entrainant une crise de confiance économique.
Les promesses non tenues auront abouti à une perte de confiance des électeurs, puis au départ des cadres du Rassemblement qui après avoir donné leur confiance à leur leader n'ont pu que contaster la vacuité de ses promesses.
Aujourd'hui c'est au tour de l'UMP d'en tirer les conséquences.
Au MRC nous restons attachés à notre indépendance vis-à-vis des partis métropolitains car nous sommes d'abord un Mouvement Calédonien. Mais nous voyons avec satisfaction ce changement.
C'est pour nous l'occasion de renouer enfin un dialogue constructif avec l'UMP et Paris, en tirant des enseignements du passé : nous ne voulons plus des décisions imposées depuis la métropole, nous voulons une relation de confiance, où la voix des citoyens calédoniens loyalistes, dans toutes leurs sensibilités, est entendue, écoutée et respectée.
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