Philippe Dunoyer et Philippe Gomès répètent en ce moment que le Référendum de 2018 est "dangereux", et qu'il peut mener à des troubles "comme celui de 1987".
C'est du chantage et ils le savent.
En 1987 les indépendantistes ont boycotté le référendum parce qu'ils étaient en désaccord avec le corps électoral, un homme, une voix, eux réclamant le droit de vote aux seuls kanaks.
Depuis il y a eu l’Accord de Nouméa, qui a été signé par Paul Néaoutyine, Roch Wamytan, Victor Tutugoro et Charles Pidjot.
L’ADN a validé un corps électoral consensuel pour les référendums.
Ce corps électoral comprend notamment les gens arrivés avant 1995, les gens qui ont voté au référendum de 1998, les natifs et les enfants de natifs qui ont eu leurs intérêts moraux et matériels en Nouvelle-Calédonie, et tous les calédoniens ayant eu le statut coutumier, c’est-à-dire tous les kanaks.
Depuis 20 ans, aucun indépendantiste n’a contesté la légitimité de ce corps électoral, contrairement à celui des provinciales.
Depuis plus d’un an, des indépendantistes participent aux commissions électorales et acceptent sans contestation l’inscription des personnes non kanakes remplissant les critères de l’Accord de Nouméa sur les listes électorales.
Toutes les formations indépendantistes préparent aujourd’hui le référendum.
Aucun leader ne souhaite le boycotter et aucun n’a annoncé qu’il en contesterait le résultat, ni qu’il y aurait des troubles si le Non à l’indépendance l’emporte.
Les seuls à évoquer la possibilité de troubles sont Philippe Gomès, Philippe Dunoyer et Pierre Frogier par calcul politique pour pouvoir vendre aux Calédoniens un accord qui leur permettrait de se mettre en valeur.
Et pour cela ils ont choisi de faire peur aux Calédoniens en leur disant que s’ils votent librement pour rester Français alors ce sera le chaos.
Que proposent-ils à la place ?
Sans attendre le résultat du référendum, de signer, sans en avoir le mandat populaire, un pacte entre initiés avec les indépendantistes.
De cautionner un "socle des valeurs", qui mettra les valeurs républicaines dans un même sac avec des valeurs chrétiennes et des "valeurs kanaks et océaniennes".
C'est à dire le reniement des principes fondateurs de la République Française : laïque et non communautariste.
Les Calédoniens ont le droit de choisir librement leur avenir, de dire non à l'indépendance, Oui à la France, et d'exiger de préserver les principes de la République moderne.
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